1. |
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C’est comme un suicide collectif
Prêts à scrapper c’qui a à scrapper
On laisse le côté créatif
Prendre le dessus de nos idées
Vous êtes confortables, bien assis
Vous êtes en pleine sécurité
Quand on vous propose le même disque
Avec les mêmes tounes recyclées
J’entends un remix bin random
Dans la radio en matinée
Ça semble plus long que l’ère de l’homme
Sans une bite de diversité
Assommez-moi avec une brique
Empêchez-moi de m’exprimer
Tout l’monde bounce sur le même tempo
Mettez des bombes dans mes oreilles
C’est toujours pareil (J’veux pas qu’mes tounes soient toutes pareilles)
Mettez des bombes dans mes oreilles
C’est toujours pareil (J’veux pas qu’mes tounes soient toutes pareilles)
C’est toujours la même chose
On assassine à bout portant
Avec un coup d’gun dans la gueule
C’est le chaos c’pas important
On a semé ce que l’on cueille
Assis sur son cul musical
Une main au malaxeur rouillé
Les doigts profonds din voies nasales
On brasse la même recette usée
Assommez-moi avec une brique
Empêchez-moi de m’exprimer
Tout l’monde bounce sur le même tempo
Mettez des bombes dans mes oreilles (Mes tympans explosent)
C’est toujours pareil (C’est tout l’temps toute pareil)
Mettez des bombes dans mes oreilles (Mes tympans explosent)
C’est toujours pareil (C’est tout l’temps toute pareil)
C’est toujours la même chose
Éclatez-moi la tête!
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2. |
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Les deux filles qui se sont assises sur toi
Ont syntonisé ton « remote »
L’une d’entre elles n’écoute que le timbre de sa voix
Ça sent un oreiller de plus pour son front
Elles sont dans ton lit
Devant les billes qui roulent
Ta tête qui oublie
L’importance de savoir l’âge qu’elles ont
Tu fais l’hypocrite
Devant son père, tu souris
Son arme qui se hisse
Sur l’imbécile de région
Une soirée longue, les ailes sont trop fortes pour toi
La vessie remplie de boisson
Il fait sombre, le sommeil s’empare de tes choix
Et la route qui te sépare de ton salon
Tu vois la police
Dans ton auto, tu roules
Sèche la coulisse
Qui veut s’échapper de ton pantalon
Tu fais l’hypocrite
Devant l’agent, tu souris
Tes dents te trahissent
L’imbécile de région
La prison te donne
Un teint qui s’ajuste très bien
Avec la couleur de ta cellule
L’idée est bonne
Tu devrais la garder
Parce que ça t’en ferait au moins une!
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3. |
La vengeance qui danse
03:03
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À quoi tu penses quand le temps te laisse penser ? (À quoi tu penses…?)
À quoi tu penses quand ta panse tu l’as mangée ?
À quoi tu penses quand ta bouffe est trop salée ? (À quoi tu penses…?)
À quoi tu penses quand tu coules un test santé ?
J’pense à rien…
J’te jure que j’pense à rien
À quoi tu penses quand tu danses les fesses collées ?
À quoi tu penses quand ton char s’est fait volé ? (À quoi tu penses…?)
À quoi tu penses quand ton linge est démodé ?
À quoi tu penses quand ta revue est truquée ? (À quoi tu penses…?)
À quoi tu penses quand ton ordi s’est planté ?
À quoi tu penses quand c’est l’temps d’tes vacances ?
À quoi tu penses quand ton chum s’en balance ?
À quoi tu penses quand y s’crisse que t’es sa chance ?
À quoi tu penses quand y s’plaint le ventre plein ?
T’as juste envie d’danser tes fesses collées
Tes fesses collées sur moi
Ah, sont belles tes fesses
C’t’à ça qu’tu penses quand tu danses les fesses collées
C’t’à ça qu’tu penses quand tu danses pour te venger
C’t’à ça qu’tu penses quand tu danses les fesses collées
C’t’à ça qu’tu penses quand tu t’saoules à sa santé
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4. |
L'état de l'inconscient
02:39
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C’est un pays de quelques avenues de large
Une odeur de malice qui couvre le bruit d’la police
Elle y régnait comme une reine en plein contrôle
D’une armée de braves hommes, de courage et d’héroïne
Et son poids s’effondre
Sur un lit de carton
À côté d’un garçon
Elle est là, froide
Les mains sur son ventre, froid
Les yeux à l’envers
L’état de l’inconscience
C’est à son peuple loyal et dévoué
Qu’elle doit son bonheur de l’avoir rencontré
Et le prix de la récompense empoisonnée
Une poudre blanche qui lui séchait le nez
Elle est là, froide
Les mains sur son ventre, froid
Les yeux à l’envers
L’état de l’inconscience (Et sa princesse déchue)
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5. |
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Marie-Madeleine sous mon objectif
Je peux aisément zoomer c’que t’as entre les cuisses
Tu n’en fais jamais assez trop, oublie l’ouverture des rideaux
J’ai plus d’un truc dans mon sac pour voir c’qui a dans ta belle baraque
Je suis caché dans la ruelle
J’ai mon kodak et mes jumelles
Je connais tout, tous les racoins
Tous les bons spots sur ton terrain
J’peux voir ton corps
J’ai pas d’angles morts
Obsession malsaine
J’te jure que j’serai là
Quand tu lanceras ton caleçon
En dansant sur le lit
Je serai là seul au fond de ton intimité
Quand tu lanceras ton caleçon
En chantant sur le lit
Tu m’verras pas
J’te jure que j’serai là
Je connais la couleur de tes chandails
J’ai même écrit quelque part l’horaire de ton travail
Quand tu fais ton gazon jeudi avant tes émissions
Mes deux caméras roulent sur tes fesses en forme de ballon
Y’a des idiots pareils comme moi
Dans leur penthouse de bourgeois
Télescope à la main
Pour te voir à poil le matin
J’peux voir ton corps
J’ai pas d’angles morts
Obsession malsaine
J’te jure que j’serai là
Quand tu lanceras ton caleçon
En dansant sur le lit
Je serai là seul au fond de ton intimité
Quand tu lanceras ton caleçon
En chantant sur le lit
Tu le lèveras sans même avoir à lui toucher
Quand tu lanceras ton caleçon
Étendue sur le lit
Tu les videras sans même avoir à les toucher
Sans même les toucher
Sans même me toucher
Elle est tellement belle
Elle me rend fou
Je suis un fou
Je suis un psycho
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6. |
Bunt
04:26
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Je portais difficilement
Les boîtes de mon déménagement
Je faisais dos à la scène
Et j’ai reconnu le son de ses sandales
Qui frôlent le ciment qui la traîne
Ça fait longtemps, ça fait longtemps
J’lui dirai pas l’fond d’ma pensée
J’vais m’contenter d’lui dire :
"T’as pas changé…!
C’est tu payant d’être fonctionnaire ?
As-tu l’temps d’visiter la Terre ?"
J’vais donc pas me gêner
D’être sarcastique
Et ton voyage en Argentine
En bateau sur l’océan
Tu voulais faire le tour par le Brésil
Pas pressée d’revenir au Canada
Mais on t’a pas cru une seule seconde
On sait qu’tu rêves pas plus loin qu’la Floride
Pis qu’ta carte Montréal-Victoria
Prend un raccourci par le Panama
J’lis pas tes pensées, mais sûrement
Tu t’demandes l’histoire du moment
On a suivi nos ambitions
On est devenus c’qu’on voulait
C’pas comme toi qui a hissé le drapeau de l’abandon
Ça fait longtemps, ça fait longtemps
J’vais te dire le fond d’ma pensée
J’vais même oser te dire
Que t’as changé
J’me souviens que c’était pas chic
T’as tiré la « plug » bin trop vite
J’vais même pas « faker »
D’être sarcastique
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7. |
Oxygène électronique
04:05
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Quelle est la limite ?
Où est la limite ?
J’veux savoir la limite de la technologie
Quelle est la vitesse ?
La vitesse du bateau
La vitesse que ça prend pour être sûr de pas couler
J’veux faire parti de ceux qui comprennent
Peut-être même de ceux qui peuvent donner un coup d’main
Mais j’suis pas prêt à faire ma part si c’est pour perdre le contrôle
De c’que peut faire l’être humain
On n’aura jamais de céréales digitales
On n’aura jamais de moustiques faits en plastique
On n’aura jamais d’ordinateurs dans les fleurs
On n’aura jamais d’oxygène électronique
Signal de la dame
Je parle de dame nature
Celle qui nous laisse des chances depuis qu’on est des smatts
Il y a une frontière
Elle connaît la frontière
Et trouve qu’on essaye pas mal fort d’la traverser
C’était un geste pour aider les autres
On n’avait pas pensé qu’en devenant astronautes
On pourrait aller filmer dans l’espace ce qu’a l’air le ciel
Quand une bombe nucléaire saute
J’gaspille régulièrement l’eau potable
J’écris justement mes paroles sur un portable
J’pas mieux qu’personne, mais j’me questionne sur ma dépendance
À un réseau sans-fil qui fonctionne
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8. |
Père solitaire
03:49
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Un retour en force avec mon partner
Chacun sa valise, son look de bouncer
On marche par exprès au ralenti
Comme dans les vrais films de bandits
"T’en fais pas mon gars on arrive bientôt
C’est l’été dehors fak y va faire chaud
J’vas t’trouver une école pis un scooter
Tu vas t’faire des amis plus que t’en veux"
J’ai trouvé un boulot au pied d’une montagne
On a déménagé dans le fond d’une campagne
En duo on se place au sommet
Et on crie
Sa mère envoie des belles cartes postales
(Peu importe c’que ta mère veut nous faire…)
Je suis un père monoparental
C’est normal, les États-Unis
Ont le monument d’la maman de mon fils
Celle qui oubliait souvent qu’il fallait qu’elle le nourrisse
Mais elle est revenue
Un classique que j’avais déjà prévu
Le passé qui fait un faux bond
C’est le remord de l’abandon
C’est pas tout qu’elle le veuille
J’ai tout pris en note sur une liste
Je l’ai élevé toujours seul
On est devenus des complices
Elle veut maintenant avoir une garde partagée
Et le choix doit lui revenir en entier
On va monter au sommet d’la montagne
Et crier
Hey… Arrête-toi
Check, dans mes yeux
Tu pourras toujours compter sur moi
Peu importe c’que ta mère veut nous faire
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9. |
Fan fini
02:49
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Il avait 15 ans quand il a découvert les sons coupables
De faire de lui une personne qui bouillera à sa façon
Il veut être assommé à coups de distorsion
Et il surfait dans les shows où il brisait ses poumons
Un feutre et son carton, un pouce et d’l’ambition
Une journée de congé pour faire chier son patron
"J’m’en va au show d’eXterio"
Il avait 23 ans, sa blonde gonflée comme un ballon
Il boudait de ses oreilles la présence du bruit dans le salon
Et une courte pause de sa vie personnelle
Sa copine lui demande de venir avec elle
Faire le tour de l’usine qui conserve le son
De l’origine de leur union il y a huit ans
Devant le groupe eXterio
À l’âge responsable, en fugue de la maison
Clandestin d’un concert où les kids trashent en rond
Il buvait son plaisir, attentif dans le fond
Critiquant les p’tits screamos le cœur plein d’émotion
Il quittera la salle affichant une déception
Le finger dans les airs en criant :
"Fuck le show d’eXterio!"
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10. |
Succession
02:33
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La légende est morte dans un accident
Ses derniers vœux sont restés dans l’avion
La presse est rassemblée devant le gérant
Qui a trouvé par magie une copie de son testament
"Après mon décès, je veux devenir plus gros
Qu’on tombe dans l’excès, qu’on tourne mes succès partout dans les radios
Voici c’que j’vous laisse, prenez ce qu’il me reste
Qu’on transforme mon appartement pour faire un musée"
"Des souliers à mon nom sous l’prétexte qu’on m’aime
Seize « compils » des mêmes quatorze pièces mélangées
Qu’on m’fasse un paquet d’honneurs post-mortem
Un DVD complet sur la bouffe que j’mangeais"
J’avais pensé à tout, c’est confirmé
Par la bouche de ma blonde que j’ai trouvée quelques jours avant ma mort
Je suis un géant sur un chandail blanc
Je suis toujours bon, c’est moi le plus beau
C’est imprimé en gros
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11. |
Épilogue
02:49
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J’me ronge les ongles sur mon sofa
Chu presque rendu à ceux qui poussent sous mes bas
J’ai questionné toutes mes réponses
J’ai besoin d’écrire la fin de l’album monstre
La fin pour un projet qui se termine demain
J’ai composé des chansons
Un peu plus qu’il n’en faut dans l’fond
J’ai des mots mal alignés
J’ai perdu l’encre de mon crayon
J’ai l’bout des doigts abîmés
J’ai deux cordes de désaccordées
Ça pue l’printemps dans mon coin
Mais j’fonctionne mieux à quatre heures du matin
Quand l’soleil se réveille
Et que tout l’monde est couché
Que l’silence agace mes oreilles
Je défie la couleur du ciel
Ça aide à noircir le papier
Quand t’as pas l’âme rationnelle
La coupe est pleine, on parle déjà
Du plus jeune capitaine à l’avoir dans les bras
Un sujet chaud, mais pas suffisant
Pour en faire une toune sur un album important dans notre carrière
Faut pas scrapper l’travail d’l’année dernière
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