1. |
Vieux singe
03:28
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Apporte-moi un espresso macchiato
Confond pas avec l’appassionato
Tu seras toujours aussi incompétent
Aussi longtemps que j’aurai plus d’ancienneté
Capitaine, chu connu dans le business
J’ai tout vu avant qu’tu sois sur la liste
J’en ai poussé des coffres pour gagner ma vie
Personne peut les pousser aussi bien à mon avis
Une face de fendant dans les airs
Amer du temps qui ne fait que passer
Le palais collé à ses dents
Amer du temps qui ne fait que passer
Un caractère qui jase plus fort que son vocabulaire
Une tête plus dure qu’un casque de soldat paré pour la guerre
Tous les plus jeunes qui veulent une place deviennent des adversaires
Tu commences à monter l’échelle les deux pieds dans la terre
Hey! Hey! Hey! Un sage en cravate
Hey! Hey! Hey! Fait honte à sa race
On voit que ça l’agace maîtriser la grimace sur la planète des singes
Débarrasse, tu m’impressionneras pas l’jeune
C’pas une game dans un tournoi d’badminton
Avant qu’tu mettes les pieds ici le temps filait
Maintenant j’dois servir des moineaux pour avoir la paix
Hey le gros, rend-moi un service champion
Mon café ça fait longtemps qui est pu bon
Pendant c’temps-là j’vas aller t’coller un grief
Pis j’vas m’arranger pour que tu regrettes tes études avec
As-tu peur des plus grandes ambitions
Des jeunes qui sont moins lâches que toé ?
Un gorille, un babouin, le genre de déchet qui capote pour rien
Un défaut dans l’engin.
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2. |
Saint-Po
02:50
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Perdu dudu dans un méchant trou
J’ai pas de demander j’étais où
Comme Colomb et ses Amériques
Chu tombé sur un peuple authentique
Une salopette et une mouche à la joue
Y’a un mystère à la Scooby-Doo
J’ai pas à me forcer pour le démasquer
C’est clair qui ont été échappés
Ou soit qui ont toute le même père
Le monde à l’est de l’Ontario
Le défi sur la carte c’est d’trouver Saint-Polycarpe
Le monde à l’est de l’Ontario
Ça passe son temps à r’garder la flaube de Joe le fermier
Hey as-tu vu le beau bécyk que j’ai acheté dans l’allée 22 du Cana’ian Tire ?!
Est-ce que tu parles du bécyk que quand j’le r’garde mes yeux saignent ?
Non mais as-tu vu le beau bécyk que j’ai acheté dans l’allée 22 du Cana’ian Tire ?!
Er’cule d’un pied si tu peux parce que là j’vois juste ta face pis tes yeux croches qui m’agacent
J’en voudrais pas d’ton bécyk même si tu l’donnais en cadeau
Le monde à l’est de l’Ontario
Le défi sur la carte c’est d’trouver Saint-Polycarpe
Le monde à l’est de l’Ontario
Ça passe son temps à r’garder la flaube de Joe le fermier
(Mais avec le temps cet endroit c’est devenu mon monde à moi)
(Saint-Po)
(Saint-Po)
Mais avec le temps cet endroit est devenu mon monde à moi!
Le monde à l’est de l’Ontario
(C’est mon monde à moi)
Le monde à l’est de l’Ontario
C’est le monde où j’me sens bien
Le monde à l’est de l’Ontario
C’est mon monde à moi, mon monde à moi
Le monde à l’est de l’Ontario
(C’est le monde où j’me sens bien)
Hey le John Deer, le John Deer, le John Deer
Yé vraiment fat! FAT! FAT! Yé vraiment fat!
Le John Deer, John Deer, le John Deer
Yé vraiment fat! FAT! FAT! Yé vraiment fat!
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3. |
Balayeuses
02:24
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La vie n’est pas si merveilleuse quand tu fais juste vendre des balayeuses
J’passe mon temps à changer de vie, un autre jour, un autre habit
Mais encore là, chui un bon gars, j’ai des projets, j’ai des idées
Ça paraît pas sous mon complet j’ai une histoire à raconter
Écoutez-moi, écoutez-moi
Silence et dort, cesse tes paroles qui frappent
Silence et dort, trop peu trop tard ton temps t’échappe
La vie n’est pas si merveilleuse quand tu fais juste vendre des balayeuses
Ça explique ma présence ici, le dernier jour de ma vie
La vie n’est pas si merveilleuse quand tu fais juste vendre des balayeuses
On m’a condamné à la mort pour le seul crime que j’ai commis
Mais encore là, chui un bon gars, j’avais des projets, des idées
Ça s’voyait pas, sous mon complet j’avais une arme qui était chargée
Ça m’dérange pas
La mort pourrait m’sauver
La vie pourrait r’commencer
La mort pourrait m’sauver
La vie pourrait r’commencer
Pas besoin d’me donner une minute pour mon opinion
Maintenant vous m’écoutez juste avant d’me faire l’injection
La vie n’est pas si merveilleuse
Écoutez-moi…
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4. |
Brigitte
04:14
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Dans une autre ville qui ne sert à rien où les directions se mélangent pour trouver la porte de ma chambre
Je suis loin, mais j’me souviens que t’es dans l’coin
J’me souviens qu’j’avais aussi la clé de la porte du côté
Oh Brigitte, je t’ai trouvée à des kilomètres
Mon deuxième choix c’tait toi, chui honnête
Et la nuit nous appartient
Je trouve vraiment que ton matelas double est confortable
Mais la chaleur de ton corps est pas très fiable
Même si je pouvais rester pour de bon
« On » s’en va à la maison
J’te regarde, elle me fait mal, la grosseur de ta culotte de ch’val que l’angle d’la photo avait cachée
Je suis loin, je suis loin de m’intéresser au look de tes courbes gonflées que je quitte le matin
Mais comprend-moi, t’es pas mon standard de qualité
On s’entend pour dire qu’la p’tite jument est pas c’qu’a déjà été..!
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5. |
Petro-station
03:34
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En fait c’est le problème qui est pas clair
J’aimerais payer plus cher à la pompe
J’trippe quand le baril monte
Que ça coûte cent piastres pour faire le plein
À c’prix-là j’vas remplir mon voisin
Y’a pas d’troub’, c’est ma tournée
(La fin du pétrole une fois pour toutes)
La lumière est verte depuis longtemps, longtemps, longtemps, longtemps
Y’a pas grand chose qui bouge en avant
Est-ce qu’on est « stallés » ? On est « stallés »
Sortez-moi toutes vos belles solutions, on va les enterrer dans vot’ salon
La lumière est verte depuis longtemps, longtemps, longtemps, longtemps
Arrangez-vous pour que mes poches se vident
J’m’en coliss bin de vot’ concept hybride
Faites que les constructeurs s’entendent
Rendez le marché inaccessible
Que j’trouve qu’un char ça soit pénible
Ma carte de crédit est capable d’en prendre
(La fin du pétrole une fois pour toutes)
Mettons fin une fois pour toutes
La fin du pétrole une fois pour toutes
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6. |
Pascal cancer
03:02
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J’ai vu la porte se fermer sur les projets que j’avais
J’étais si sûr de gagner une course dans la piste du centre contre moi-même
Ma confiance nourrissait ma naïveté
Rien d’plus facile, rien d’compliqué, c’est un acquis depuis toujours
Chui invincible, je vise toujours droit dans la cible
J’ai regardé les yeux fermés, regardé tout droit devant
Il attaque et moi j’prends une débarque
Je tombe d’une tour de trois cent mètres
Et je crois qu’c’est mon corps qui l’abrite comme un traître château fort encerclé facilement par une bête
J’ai l’cancer à mes pieds, j’ai l’cancer à mes pieds…
À l’intérieur, ma raison était moins désamorcée que celle des autres en santé
Je me bats à la maison et je me sauve écrasé des visages d’enterrement
Parce qu’à mon âge je suis plus fort que le vieux loup qui attend la mort
J’ai avancé, j’ai avancé vers l’arrivée
Un objectif bien aligné
Un projet tout droit devant
Que ce soit pile, que ce soit face, j’me sens plus vivant que dans l’passé
Je remonte cette tour de trois cent mètres loin d’un trou
Et c’est là que mon âme s’en mêle d’un seul coup
Je me fous de c’qui m’tombera sur la tête
J’ai l’cancer à mes pieds, j’ai l’cancer à mes pieds !
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7. |
Faites la vague!
03:13
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Y’a de l’eau, y’a de l’eau
Là où on n’en veut pas
Malheureusement c’est pas l’unique épisode d’une histoire qui s’tient pas d’bout
Mais la plus chiante parce que c’est pas le moment
Parce que c’est la quatrième, la deuxième en importance
Et le plus triste c’pas qu’on « jam » dans un kayak
C’est l’symbole du fait qu’al aime plus ça ici que dans son lac
J’ai vu une vague faire une fugue dans le local et j’ai vu entrer en même temps
Le contenu de l’aqueduc de Montréal donner un bain aux instruments
J’ai vu une vague faire une fugue dans le local et ça lui a pas pris de temps
Y’a de l’eau, y’a de l’eau
Là où on n’en veut pas, là où on en a trop
Malheureusement c’est pas l’unique épisode où on pratique
Les pieds dans d’la marde dans d’la bile qui est vomi par la grande ville
Un refoulement fourni par les égouts qui nous punissent
Un tapis de perdu, un autre pic de perdu
À quelque part dans un grand trou percé à même le plancher
Si au moins on nous aidait en séchant l’eau qui a dans nos amplis
J’ai vu une vague faire une fugue dans le local et j’ai vu entrer en même temps
Le contenu de l’aqueduc de Montréal donner un bain aux instruments
Toc! Toc! Toc! Hey les gars y’a une vague qui vient d’rentrer dans l’local
Et ça lui a pas pris de temps
Son cœur qui pousse un grand cri entendu par les oiseaux
Celle qui dormait dans son lit réveillé par les tuyaux
Qui l’aspire sous l’asphalte, poussée dans les conduits
Et elle s’évade par une fuite qui lui sourit
J’ai vu une vague faire une fugue dans le local et je me questionne en même temps
Les enfants se perdent souvent dans les forêts et ça depuis longtemps
Mais là j’vous parle de l’eau qui s’perd dans un local
Et moi j’trouve que c’est pas normal
J’ai vu une vague faire une fugue dans le local et j’ai vu entrer en même temps
Le contenu de l’aqueduc de Montréal donner un bain aux instruments
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8. |
Salle d'attente
03:02
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Y’a d’la neige dans la rue
Des souffleuses qui passent, des enfants qui s’peuvent pu
C’est pas le cas de mon point de vue
Un voisin qui rôde pour voler des revues
Qui aident à passer les longueurs de l’hiver
Qui garrochent d’la magie aux jaquettes des patients
Laisse faire, laisse faire les béquilles
C’pas ma jambe que j’me suis cassé
J’ai brisé mon cœur à r’garder l’aiguille d’ma montre faire un tour en trois heures
La salle d’attente est pleine de gens contents
C’est long, c’est vrai qu’en y pensant
On chauffe pas pour rien ou pour le chat les deux pièces de l’appartement
De l’espoir j’en ai pu
Chez l’vétérinaire j’aurais moins attendu
J’ai eu la fièvre baby-boomers
Un trafic de civières parce qu’y manque de Purell
Prisonnier ici j’vais y passer l’hiver
Avoir su, j’aurais dû apporter une grosse pelle
Le ciment me fait mal, mais l’temps passe mieux en position fœtale
Ma santé mentale disparaît dans l’concept de l’hôpital
J’veux voir un médecin
J’me surprends à lire les journaux à potins
L’article de la mort a été publié
La nuit est tombée le staff d’la place m’a oublié
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9. |
Tag succès
02:37
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Quelqu’un, quelqu’un ici
L’industrie vient de m’attraper comme à la tag
J’ai perdu le contrôle et l’rôle de mon agent
L’allure de mon agenda m’a rendu fou et les journées me saoulent
Ça tourne à l’envers
La face dans les médias
Seul dans les airs
Je flotte sur un nuage d’attention
Laisse-moi pas faire
Je pourrais oublier c’que j’étais avant d’avoir un nom
Et je combats ma raison
Le succès m’apprécie et aimerait pouvoir me sculpter à sa façon
J’essaie de repousser c’qui m’a attiré en premier
J’ai perdu le sens de mon métier parce que dans ma tête
J’en ai envie
Et j’paye le prix
Et ça m’fait mal
Hey! Hey!
Ça tourne à l’envers
La face dans les médias
Seul dans les airs
J’pourrais « faker » ma mort
Je pourrais oublier c’que j’étais avant d’avoir un nom
Et je combats ma raison
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10. |
La trappe
03:13
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C’est l’ère avant l’Antiquité, l’hiver tuait la forêt
C’est long une semaine sans manger
Alors la survie imposée jamais sans manquer de respect envers le rang de son gibier
Il a tendu un piège en avant
Et l’a recouvert de neige en attendant
Coincé entre son estomac et ses sentiments
La proie dans la trappe voulait s’échapper
Quand le pauvre chasseur s’en est emparé
Son instinct commandé par la faim
Son instinct comme hanté par la faim
C’est l’ère de la modernité C’est l’heure de choisir son poulet en solde au super marché
Alors la survie imposée, c’est l’heure de poser son collet dans la section des surgelés
On a tendance à oublier que l’abondance du buffet s’éloigne des coutumes du passé
On est loin de l’Indien qui a tendu un piège en avant
Et l’a recouvert de neige en attendant
Coincé entre son estomac et ses sentiments
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11. |
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Mon classeur est rempli de stickers
À côté d’mon bureau j’ai un classeur qui est pas très beau
Mais c’qui fait la différence entre mon classeur pis tes patentes c’est qu’lui au moins y’a du vécu
Y’a jamais perdu un seul document tout en vivant une longue histoire d’amour avec le fax pis le frigo peinturé blanc qui font un trip à trois depuis deux ans
La lala la la lala la la lala la la lala La la lala la la lala la la lala la la lala la
Mon classeur est rempli de stickers
À côté d’mon bureau j’ai un classeur qui est pas très beau
Mais c’qui fait que mes vacances sont plus faciles quand tu y penses c’est que l’entretien du classeur est pas entre les mains de ta sœur qui trouve que l’apparence des tiroirs est dépassé et que ça fait dix ans qu’ya pu personne qui fait une collection d’autocollants
La lala la la lala la la lala la la lala La la lala la la lala la la lala la la lala la
Mais c’qui fait la différence entre mon classeur pis tes patentes c’est qu’lui au moins y’a du vécu
Y’a jamais perdu un seul document tout en vivant une longue histoire d’amour avec le fax pis le frigo peinturé blanc qui font un trip à trois depuis deux ans
La lala la la lala la la lala la la lala La la lala la la lala la la lala la la lala la
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